Vers SARCHU 18 juillet

Nous quittons notre hébergement de Jispa dans une belle lumière matinale pour une étape assez courte (ci-contre).

Nous roulons plein nord et rapidement les paysages deviennent désertiques écrasant de beauté. La route est irrégulière. Des tronçons bitumés alternent avec des passages pierreux et des gués assez longs et profonds se situent généralement dans les fonds de petites vallées ou l'instabilité des roches est évidente. (ci-contre, Pascal traverse un gué)

Nous grimpons vers le col de la Baracha qui est donné pour une altitude de 4800M. Hier nous avons dormi à 3500M c'est dire que l'acclimatation est progressive.

Des camions parcourent inlassablement ces routes dans des conditions incroyables. Les croisements sont parfois délicats.

Le passage du col est marqué par une halte dans un estaminet de fortune couvert de bâches ou nous pouvons boire du thé chaud. Pour certains c'est l'occasion de faire un petit somme car l'altitude fatigue.

Le paysage est totalement minéral. Les strates colorées des flancs des gorges sont d'une grande beauté. Je ne sais comment exprimer les sensations qui nous assaillent.

Nous descendons vers une vallée aride ou un alignement de tentes nous attend. Le site est pompeusement baptisé « alpages » ce qui est un abus de termes!

Une grosse marmotte viendra nous observer de loin pendant que nous nous détendons devant nos tentes.

L'acclimatation à l'altitude se poursuit parfois difficilement. Pour la premier fois je prends un « diamox » car j'ai le souffle court. Chacun soufre à sa façon. Mon ami Loic va faire de la fièvre. Nous passons tous une mauvaise nuit, non à cause du froid contre lequel nous savons nous protéger, mais a cause des troubles liés à l'altitude.

L'étape a été d'une petite centaine de km et a duré 6heures.

moutons en bord de route